Chanson-dictée

Il y a bien longtemps, si longtemps… nous formions un groupe de copains et de cousins, que nous avions baptisé « Pourquoi pas nous ». Un genre de défi lancé au monde, mélange d’envie, de confiance, d’ambition, d’inconscience aussi, bref un groupe d’ados, grattant nos guitares et écrivant des chansons pour les petits et les grands. Plus de dix ans plus tard, avec l’ami Pierre, instit’ comme moi, nous enregistrions quatorze de ces chansons sur une cassette audio, avec nos classes vosgiennes. Excellents souvenirs de début de carrière… que sont devenus ces élèves, 29 ans après ? Mais secouons cette nostalgie qui s’empare de nous et revenons à nos moutons !

Pour Cléo CE2, j’ai adapté le thème d’une de ces chansons composée par l’ami Jean-Benoît, et ce matin mes élèves ont tellement apprécié ce texte que je leur ai chanté l’original, « Arrête un peu » … qu’ils ont bien sûr préféré au texte du fichier, et qu’ils ont voulu apprendre aussitôt !

Cet après-midi, alors que je m’apprêtais à leur faire recopier les paroles dans leur cahier, j’ai opté pour une formule mi dictée, mi copie. Les mots difficiles ont été écrits au tableau, ou recherchés dans le répertoire orthographique. Les accords grammaticaux (principalement ici une alternance de verbes à la 1e et 2e personne du singulier) ont été commentés, les références rappelées, et, ligne après ligne, les élèves ont écrit la chanson. La dictée était facilitée dans la mesure où le texte était déjà partiellement mémorisé.

Peu d’erreurs à relever chez la plupart des élèves. Un temps d’écriture finalement pas plus long qu’une copie traditionnelle. Et pas un soupir, car les élèves étaient engagés dans une activité personnelle authentique, alors que la copie est souvent vécue comme une activité passive et subie…

Un court extrait de l’activité de deux élèves :

Et si l’un.e d’entre vous avait envie d’aller écouter la chanson, elle est ici, à 9:09 :

Je me souviens (j’avais dix ans, onze ans, douze ans ?), Jean-Benoît m’a chanté cette chanson pour la première fois, et j’ai trouvé la chute géniale. Le gout des mots, de la langue, que la vie m’a donné en cadeau dès l’enfance… Merci la vie !