Écrire pour résumer

couv-clavelRentrée des classes ce lundi à la Réunion. Les vacances d’été (eh oui !) m’ont permis d’aller à Yvetot, à Toulouse, à Strasbourg et à Cachan pour une série d’animations pédagogiques à l’invitation de circonscriptions. Rencontres toujours stimulantes et fécondes ! Rendez-vous manqué à Cognac à cause d’un train en retard et d’une correspondance loupée… Ce n’est que partie remise.

Rentrée donc, dans la chaleur de l’été, bien installé encore. La classe commence la lecture d’un nouvel ouvrage, « Le mouton noir et le mouton blanc », recueil de contes de Bernard Clavel.

Lire, à l’école, se confond trop souvent avec une activité préparatoire à « répondre à un questionnaire »… On sait pourtant l’importance de démarches alternatives, en particulier de récapitulations successives, chaque avancée dans la lecture étant « digérée » au moyen d’un rappel de récit qui intègre les éléments nouveaux à ceux déjà assimilés. Ces rappels de récit, on peut les pratiquer à l’oral ou à l’écrit. Une modalité intéressante consiste à donner aux élèves une structure de texte préétablie ; on prépare oralement et collectivement les 5 ou 6 phrases que l’on s’apprête à écrire, puis on laisse les élèves rédiger seuls, en s’appuyant :

  • sur leur mémoire du récit,
  • sur le texte lui-même (vous verrez ici le terme rarissime « soue » utilisé par l’auteur),
  • sur leurs outils de référence orthographique.

Dans ma classe, « Mon répertoire orthographique pour écrire » est l’outil principal. Cet écrit est d’emblée un écrit définitif, les élèves intégrant la vigilance orthographique à l’activité d’écriture. Ainsi, en 20 minutes, la classe a eu sa »dose » quotidienne d’écriture, favorisant en même temps la mémorisation du début du récit et les compétences orthographiques.

La prise en charge partielle, par l’enseignant, de la structure du résumé, au moyen de déclencheurs (débuts de phrases), permet à tous les élèves d’écrire dans un sentiment de sécurité… et sans perte de temps !

IMG_20170131_135906[1] IMG_20170131_140310[1]    IMG_20170131_152222[1]IMG_20170131_141438[1]IMG_20170131_141137[1]

Détail qui m’a fait sourire : alors que je minimise de plus en plus l’usage du stylo rouge dans mes corrections, une élève a corrigé son texte en rouge, sans que je le lui demande, bien sûr ! Un genre d’état de manque, peut-être 😉 ?

 

 

 

 

  1. Je suis épatée par la qualité du travail ! Est-ce que ce sont les 5 meilleurs textes ? : )
    J’ai des élèves de CM1 qui ne feraient pas aussi bien pour beaucoup d’entre eux. D’abord juste recopier  »appelle » avec ses 2  »p » et ses 2  »l », c’est la galère ! Sans vouloir renier ma part de responsabilité, je me questionne sur les méthodes de lecture et j’attends avec impatience la rentrée prochaine (j’aurai des élèves qui n’auront pas appris à lire avec  »Ratus »).

    • Non, pas les 5 meilleurs, pas les 5 pires non plus 😉
      Quant à pointer du doigt une méthode ou une autre… L’étude récente de Roland Goigoux à l’Ifé montre qu’au delà des méthodes utilisées en classe, ce sont les choix pédagogiques et les démarches mises en œuvre par l’enseignant qui semblent déterminantes pour la progression des compétences.