Questionner le monde, écrire le monde

Il y a quelques jours, j’ai donné une courte évaluation à mes élèves, portant sur l’origine des matières premières des objets manufacturés.

Comme souvent, j’ai cherché à transformer cette activité, somme toute assez simple, en situation d’écriture.

J’ai ajouté une touche « créative » à ce qui aurait pu être présenté sous forme d’un austère tableau.

Les élèves ont beaucoup apprécié la part de liberté qui leur était donnée dans la présentation de leur évaluation.

Voici une brève analyse du travail de deux élèves :


 

Les problèmesIMG_20170504_0001 orthographiques ont été résolus (enfin… certains !) grâce au répertoire ou au dictionnaire, et grâce à la mémorisation du lexique nouveau rencontré pendant la séquence (comme le minerai de fer).

 

« Les bottent / bottent /  bottes », hésite longuement cet élève. On peut y voir une trace du phénomène d’internalisation et d’automatisation des accords en nombre, déclenchés sans intention consciente lorsque certaines conditions sont réunies (contexte sémantique de pluriel + présence du déterminant « les »).

En revanche, l’accord de « fabriquées » n’est pas encore assuré dans cette même phrase… Au CE2, on commence à choisir assez efficacement entre -er et -é, mais l’accord devra être patiemment entrainé au Cycle 3…


IMG_20170504_0002Cet autre élève montre de bonnes compétences orthographiques, au détriment, parfois, de ce qu’il voulait écrire « Les botttes sont faites avec du pétrole / elles sont *transformée en plastique ».

Si à l’oral cet élève est capable d’expliquer sans problème le processus de transformation (pétrole > plastique > bottes), il est plus maladroit à l’écrit…

Préparer à l’oral, ou « dans sa tête », la phrase complète qu’on veut écrire est une compétence très exigeante, mais essentielle.

Oui, gérer en parallèle la conception de la phrase, son orthographe, et les connaissances propres au domaine d’apprentissage, tout cela s’entraine, patiemment.


 

J’ai la chance cette année de suivre au CE2 ma classe de CE1 de l’an dernier, et je constate avec plaisir les progrès des élèves dans ce domaine !