J’applaudis aux efforts de l’édition scolaire pour se conformer (enfin) à la nouvelle orthographe.
Ainsi, quand je vois cet encart dans le cahier « La grammaire par les exercices » édité par Bordas pour les élèves de sixième, mon cœur tressaille de joie 😉
Enfin… jusqu’à la dernière phrase…
Les textes d’auteurs conservent l’orthographe originale ? Pour quelle raison ? Par respect de l’œuvre ?
Ça me fait penser à cette vieille blague belge : A partir de demain, les voitures rouleront à gauche. Si dans six mois l’expérience est concluante, la conduite à gauche sera alors étendue aux poids-lourds …
Mais revenons à nos moutons. On peut lire p.33 cet extrait d’un conte de Perrault, les Fées :
Allons bon. Mais Perrault, lui, qu’en aurait-il pensé ? Aurait-il été plutôt d’accord, plutôt pas d’accord, sans opinion, pour que l’ainée perde son circonflexe ?
Cette précaution consistant à ne pas passer les textes d’auteur en nouvelle orthographe, sous prétexte de respect de l’œuvre originale, est une vaste rigolade. La preuve ? La voici ! Perrault en version originale, c’est ça :
CQFD.
Question subsidiaire : du temps de Molière, comment écrivait-on « les précieuses ridicules » ?