Considérant que la Saint-Valentin est devenue une vaste opération commerciale, un collègue de mon école nous a proposé une série de questions pour alimenter un débat-philo autour de la question de l’amour et de l’amitié.
J’ai d’abord proposé ces questions de manière assez maladroite, il faut bien le dire (!) car au lieu de susciter et de nourrir un débat riche, étayé par les expériences et les réflexions personnelles, les élèves se sont très vite mis à y répondre comme si j’étais un vulgaire enquêteur de la SOFRES : oui, non, sans opinion… Le débat a tourné court.
Espérant relancer l’activité, j’ai demandé aux élèves de s’organiser en binômes, par affinités, afin de recueillir leurs réponses par écrit. J’ai précisé qu’ils avaient toute latitude pour choisir la ou les questions auxquelles ils souhaitaient répondre.
Le résultat n’est pas inintéressant, mais n’est pas à la hauteur de la durée de la séance (une heure en tout). J’ai identifié plusieurs causes probables :
- difficile d’écrire à deux quand on convoque une réflexion particulièrement intime.
- j’avais choisi de fournir les questions écrites aux élèves, en escomptant que le matériau langagier et orthographique proposé constituerait un facilitateur pour l’écriture. Dans les faits, ils ont souvent répondu de manière minimaliste et enchainé les réponses courtes se contentant de reprendre les éléments de la question.
- le sujet lui-même a provoqué chez certains élèves une certaine gêne se manifestant par des réactions diverses, allant du gloussement … au dégout (beurk, aimer c’est se faire des bisous !)
Bref, un équilibre délicat à trouver… J’espérais pouvoir faire (ré)écrire un texte à partir d’une sélection de leurs écrits, mais ici l’articulation des idées est vraiment mal engagée… On fera mieux la prochaine fois !