24 semaines…

lapinEn septembre 2007, Xavier Darcos, alors Ministre de l’Éducation Nationale, annonce, à la surprise générale, la suppression des classes du samedi matin à compter de la rentrée suivante. Les élèves qui entraient en Petite Section en 2008 (et qui sont cette année en sixième) ont donc vécu toute leur scolarité primaire sous le régime des 24 heures hebdomadaires. Que peut-on en conclure ?

Petit calcul simple : 2 heures x 36 semaines x 8 années … Ces élèves ont « perdu » l’équivalent de 24 semaines de scolarisation, soit les deux tiers d’une année scolaire. Certes, le temps passé en classe est loin d’être le seul facteur jouant sur les acquisitions des élèves. Certes, l’organisation de la semaine d’avant 2008 n’était pas un modèle idéal…  Pour autant, ce calcul donne à réfléchir. On peut lire dans la synthèse du rapport Lire & Écrire :

Lorsque nous nous sommes intéressés au temps d’enseignement dispensé par le maitre (c’est-à-dire en excluant les temps de travail autonome ou encadrés par un autre adulte), nous avons détecté un effet significatif et positif pour les élèves initialement faibles. Pour eux, l’allongement de la durée de l’enseignement du lire-écrire en présence de l’enseignant est bénéfique. Autrement dit, les élèves faibles sont plus dépendants du temps passé avec le maitre sur les tâches de lecture-écriture que les autres.
Alors, doit-on à nouveau allonger la semaine scolaire ? Certes non. Mais pour beaucoup d’élèves, le « temps de cerveau disponible » pour les apprentissages demeure insuffisant, c’est du moins le constat que je fais dans ma pratique.

 

    • Non, l’organisation actuelle du temps scolaire ne visait pas à « récupérer » les deux heures perdues en 2008, mais à répartir le temps scolaire sur 1/2 journée supplémentaire, ce qui est le cas presque partout, tout en allégeant la journée (généralement de six heures on est passé à 5h15).

      • Christelle Renoux a dit :

        Oui, mais cette répartition a surtout permis de faire pour un grand nombre d’enseignants plus de français et de maths, matières dominantes des matinées. Je pense donc que quelque part, on a cherché à « récupérer » le samedi matin perdu. (fausse récupération, je suis d’accord)