Aujourd’hui, observation de ces deux affiches à l’approche des fêtes de fin d’année. Les remarques de mes élèves sont plutôt positives : oui, une fille peut s’intéresser à la mécanique et un garçon peut pouponner ! Même si on se demande comment Fleur a pu se salir à ce point rien qu’en jouant avec un modère réduit…
Le débat s’oriente peu à peu vers le choix du métier qu’on voudrait faire plus tard. Les filles sont nombreuses à investir le champ des professions autrefois réservées aux hommes : policière, militaire, scientifique, médecin…
Vient le moment de garder une trace de ce moment de réflexion. Je demande aux élèves quelle phrase on pourrait élaborer, à l’écrit. Une élève propose : « Les garçons et les filles peuvent jouer à tous les jeux qu’ils veulent. » Proposition adoptée ! En s’aidant de leurs répertoires orthographiques, et en écrivant au crayon à papier, ils écrivent cette phrase que je répète de temps à autre pour qu’elle subsiste sans dommage dans la mémoire de travail. Ils s’en sortent ma foi plutôt bien. Un élève remarque : « C’est comme une dictée, mais sans faire de fautes … » On ne saurait dire mieux !
Puis on élabore une deuxième phrase. Il est à noter que plusieurs variantes sont rédigées, preuve que certain·e·s élèves se libèrent progressivement, et à toute petite dose, de l’étayage proposé. Et c’est très bien ainsi ! Chacun·e à son rythme, sans trop presser le mouvement. Passer progressivement de la sécurité du guidage proposé à la liberté de ses choix rédactionnels : une nécessité, mais qui ne saurait avoir lieu pour tout le monde en même temps.
(NB : photos prises avant correction.)
Écrire dans ces conditions ne provoque ni rejet … ni enthousiasme particulier ! « L’ordinaire de l’écolier », comme disent les programmes. Une activité nécessaire, modeste, quotidienne, où l’on s’entraine sans stress à rédiger, rien de bien sorcier…
Fred a dit :
Comment corrigez vous ces productions ?
Merci d’avance