Faire écrire les élèves un vendredi après-midi…. allez, je relève le défi !
Au cycle 2, les programmes donnent de nombreuses pistes pour travailler sur la compréhension de textes autrement qu’au moyen de questionnaires.
Activités variées guidées par le professeur permettant aux élèves de mieux comprendre les textes : réponses à des questions, paraphrase, reformulation, titres de paragraphes, rappel du récit (« racontage »), représentations diverses (dessin, mise en scène avec marionnettes ou jeu théâtral…).
Dans l’activité présentée ici, il s’agissait de manifester sa compréhension d’un passage au moyen d’abord d’un dessin, puis d’une courte production.
Ma classe est en train de lire « 20 contes du pourquoi » (Michel Piquemal et Régis Delpeuch, éd. Sedrap). Un des contes explique comment trois baleines, nommées Jujuba, Jujube et Juba, inventent un stratagème assez compliqué pour mettre des pêcheurs en fuite. Après un rappel de récit oral, j’ai demandé aux élèves de rendre compte par un dessin du plan mis au point par les baleines (l’une pond des œufs-cailloux, la deuxième fait glisser ces cailloux sur son corps, la troisième les expédie tels des boulets de canon sur les bateaux de pêche). Ensuite, ils devaient légender l’action de chacune des baleines et le résultat obtenu.
Les élèves ont pris un grand plaisir à dessiner la situation puis à rédiger les quatre phrases demandées. La phase orale d’abord, l’appui sur le dessin ensuite ont été des aides efficaces pour un passage à l’écrit réussi. Bien sûr, dans ce type d’activité, c’est le conte lui-même qui fournit en premier lieu le matériau lexical et orthographique. Viennent ensuite le répertoire orthographique, et en dernier recours le maitre.
Dans le travail d’un élève photographié ci-dessous, on remarque (c’est souvent le cas) que la vigilance orthographique baisse nettement en fin de séance : la dernière phrase, écrite dans la précipitation, n’a pas la qualité des trois autres. Raison de plus pour faire écrire les élèves souvent, mais au cours de séances courtes. Ou encore, au cours de séances où la phase de production d’écrit n’est qu’un court moment d’une séance plus longue, ici, de lecture-compréhension.
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